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Similitudes socio-politiques entre Bambara et Egyptiens prédynastiques

segou-architectureDe nombreux indices confortent désormais le fait que la civilisation de Kamê est une civilisation négro-africaine. En conséquence, la compréhension de l’histoire de Kamê ne devrait pas faire l’économie d’une connaissance approfondie de l’histoire des autres civilisations négro-africaines ; et vice versa. Ainsi, l’étude des unes par l’africanisme et de l’autre par l’égyptologie consiste en ce qu’Alain Anselin a appelé un « apartheid épistémologique » ; lequel est (définitivement) réduit par l’afrocentricité. En se fondant sur le cas bambara, on voudrait montrer ici que les modèles traditionnels d’organisation politique en Afrique Noire sont assurément les plus heuristiques pour mieux comprendre les processus politiques prédynastiques ayant abouti à la formation de To Kamê. Continue reading Similitudes socio-politiques entre Bambara et Egyptiens prédynastiques

Soundjata, ou la controverse manden

epopee-mandingueL’histoire du Manden popularisée par Djibril Tamsir Niane[1] ne serait pas exacte ; Soundjata Kéita n’étant pas le héros que l’on prétend, et surtout Soumahoro Kanté n’ayant pas été un autocrate sanguinaire comme on le raconte. La thèse soutenue par Mountaga Fané Kantéka est particulièrement renversante[2]. En tout cas cet auteur relève des faiblesses dans la version devenue classique de « l’épopée mandingue », et propose une relecture historiographique fondée sur l’analyse stimulante d’un corpus conséquent de matériaux, tant secondaires que de première main. Continue reading Soundjata, ou la controverse manden

Le baqt fut-il un traité négrier entre Egypte musulmane et Nubie chrétienne ?

Dans l’historiographie de la traite négrière, une convention qui aurait été signée en 652 entre l’Egypte musulmane et la Nubie chrétienne est communément réputée avoir institutionnalisé le commerce de captifs noirs en Afrique orientale ; assurant par là son expansion rapide. Cette thèse, encore reprise tout récemment par Malek Chebel (L’esclavage enterre d’islam, 2007, pp170-171), a été remise au goût du jour en 2004 par Olivier Pétré-Grenouilleau, à travers son best seller intitulé Les traites négrières – Essai d’histoire globale (Gallimard, pp27-28). Continue reading Le baqt fut-il un traité négrier entre Egypte musulmane et Nubie chrétienne ?

Journal de bord d’un négrier

Le « Journal de bord d’un négrier » est un texte publié par Bernard PLASSE. C’est le journal de bord de son aïeul, Jean-Pierre PLASSE[1], qui fut « subrécargue » sur un bateau négrier au nom de l’Espérance ; c’est-à-dire qu’il était  le représentant légal de l’armateur à bord, ayant mission de « traiter » pour le compte dudit armateur. Il s’agit donc de la traduction, en français contemporain, d’un document original, d’une source directe sur le Yovodah datée de 1762, l’année où a eu lieu cette expédition vers l’Afrique en vue d’en ramener du bois d’ébène. Jean-Pierre PLASSE décrit et explique ce qu’il s’est passé lors de cette expédition, avec une foule d’événements dont il est directement témoin oculaire, sinon protagoniste. Continue reading Journal de bord d’un négrier

Aux fondements de la linguistique historique africaine

On ne dira jamais assez que l’oeuvre de Cheikh Anta Diop est incommensurablement riche et pluridisciplinaire. Entre autres innovations scientifiques majeures, cette oeuvre «fonde» la linguistique historique africaine ; c’est-à-dire qu’elle applique pour la première fois, de manière aussi systématique, les régles générales de la linguistique historique à un matériau de langues africaines, ouvrant par là-même de nouveaux et vastes horizons épistémiques. Continue reading Aux fondements de la linguistique historique africaine

Des Grands Lacs au Fayoum, l’Odyssée des pêcheurs

Revue Ankh, couverture du n°12/13

Revue Ankh, couverture du n°12/13

Au plus loin dans le temps que l’on analyse les données archéologiques, l’hominisation de la Vallée du Nil s’est effectuée en descendant ce fleuve ; c’est-à-dire de la région des Grands Lacs – où se trouvent ses sources – jusqu’à celle de la Basse Egypte, voire du Delta. Les travaux de Babacar Sall ont apporté un corpus particulièrement consistant, qui étaye le fait que les plus anciens états matériels des civilisations documentées dans la Vallée du Nil sont toujours localisées au sud ; jusqu’au coeur de l’Afrique. C’est le propos de cet article publié dans la revue ANKH dont voici un extrait : Continue reading Des Grands Lacs au Fayoum, l’Odyssée des pêcheurs

Ressusciter le Dieu des Nègres

Cet ouvrage des éditions Menaibuc est particulièrement intéressant sur la manière dont nous pourrions réhabiliter concrètement  l’expérience religieuse millénaire africaine, en vue de répondre le plus efficacement possible aux besoins africains contemporains en matière de spiritualité. Outre l’exergue, il y a un superbe texte de l’auteur publié sur Togocity.com qui présente le fond de son propos.


Ressusciter le Dieu des NègresVoici un ouvrage qui ne laissera pas indifférent et qui se recommande autant par son titre, et plus encore, par son propos. L’auteur y soutient une thèse dont l’originalité est incontestable, lorsqu’il précise que l’objet de son travail est de démontrer que la religion négro-africaine traditionnelle en vaut une autre, que ses fidèles peuvent s’y épanouir spirituellement comme d’autres le font au sein de leurs religions respectives. Pour ce faire, il s’impose la nécessité d’étudier cette religion de l’intérieur (pour ce qu’elle est) et de la pratiquer. Il veut l’étudier non plus comme une curiosité scientifique ou comme un appoint à une autre religion (même si la comparaison est nécessaire). Autrement dit, l’heure a sonné de faire connaître scientifiquement l’essence de cette religion, sa métaphysique, sa puissance spirituelle, sa philosophie, son éthique, etc.

Il s’agit de renouveler nos outils conceptuels en vue de développer cette religion, de la rénover ou, mieux encore, de la refonder, en faisant appel à un savoir et à une pratique libre et sans exclusive (tolérance et pluralisme religieux obligent). Dans la pensée de l’auteur, la religion négro-africaine (qu’il a baptisée du néologisme « nigritisme » ou de celui de « kémitisme » pour souligner le continuum religieux de l’Égypte antique à l’Afrique noire) doit sortir de l’informel et entrer dans le champ public avec son message, ses pratiques, ses prêtres, ses croyants, sans cesse rénovée, dans la filiation de Cheikh Anta Diop, O. Bimwenyi-Kweshi, Gérard Buakasa Tulu Kia Mpansu, Doumbi Fakoli, V. Mulago, etc. Son texte fait rebondir le débat sur la religion négro-africaine traditionnelle, dans la perspective de son officialisation. Il s’agit d’un défi sans doute religieux, mais aussi scientifique et surtout politique conformément au titre initial du livre, à savoir Le nigritisme au défi. Nous sommes tous interpellés.

Sous la colonisation et en cette ère post-et-néo-coloniale, le Dieu des Nègres a souffert et souffre encore la passion. C’est pourquoi, plus que d’un banal retour, il est question dans cet ouvrage d’une résurrection de la religion négro-africaine qui doit sortir comme du purgatoire et inaugurer sa seconde naissance ou sa renaissance, pour référer à un concept cher à Cheikh Anta Diop. Le sous-titre du texte précise encore mieux l’intention du projet global de l’ouvrage et annonce la couleur apologétique de la démarche. Ce livre est guidé par la volonté résolue d’affranchissement.

Idées de réformes afrocentriques pour la Côte d’Ivoire

La crise politique ivoirienne de ces dernières années constate l’épuisement du paradigme colonialocratique, avec ses supercheries civilisatrices et développementalistes. Elle comporte aussi l’opportunité d’une ère proprement démocratique, qui pourrait être celle de l’instauration d’une société politique afrocentrique ; même si concrètement les choses telles qu’elles se font n’en prennent pas le chemin. Saisir cette opportunité (outre d’en avoir une claire conscience), c’est s’emparer de l’idée d’indépendance politique pour l’inscrire réellement dans les faits en s’appuyant principalement sur les traditions démocratiques négro-africaines. Continue reading Idées de réformes afrocentriques pour la Côte d’Ivoire

La cosmogonie égyptienne, selon Cheikh Anta Diop

La « cosmogonie » égyptienne qui va être résumée ici est attestée dans les textes des pyramides (2600 av. J.C.), pour nous en tenir à des faits sûrs, c’est-à-dire à une époque où les Grecs mêmes n’existaient pas encore dans l’histoire, et où les notions de philosophie chinoise ou hindoue étaient des non-sens. Continue reading La cosmogonie égyptienne, selon Cheikh Anta Diop

« Egypte Nègre » : une controverse obsolète

En égyptologie, la question de savoir si Kamê était une civilisation négro-africaine devient de plus en plus obsolète, notamment depuis le colloque du Caire en 1974 sur « le peuplement de l’Egypte ancienne et le déchiffrement de l’écriture méroïtique », et surtout depuis le colloque de Barcelone en 1996 intitulé « Africa Antigua – El antiguo Egipto, una civilizacion africana ». Cet article rappelle  certains éléments constitutifs des acquis historiographiques récents sur la civilisation égyptienne ancienne comme « una civilizacion africana ». Malheureusement, du côté de l’africanisme, français en particulier, ces acquis de l’égyptologie quant à l’africanité de Kamê restent tenus à distance académique ; les africanistes gaulois continuant d’étudier l’Afrique sans l’Egypte ancienne, instituant ainsi un « apartheid épistémique » tellement regrettable, et surtout dépassé. Continue reading « Egypte Nègre » : une controverse obsolète