La crise politique ivoirienne de ces dernières années constate l’épuisement du paradigme colonialocratique, avec ses supercheries civilisatrices et développementalistes. Elle comporte aussi l’opportunité d’une ère proprement démocratique, qui pourrait être celle de l’instauration d’une société politique afrocentrique ; même si concrètement les choses telles qu’elles se font n’en prennent pas le chemin. Saisir cette opportunité (outre d’en avoir une claire conscience), c’est s’emparer de l’idée d’indépendance politique pour l’inscrire réellement dans les faits en s’appuyant principalement sur les traditions démocratiques négro-africaines. […]