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Makandal

Mankandal, ou l’odyssée rocambolesque d’un Neg Mawon


Cette histoire est racontée par L.V. Denangé dans un vieux livre glané chez le boukiniste : Makandal ou le Noir Marron, éd. Martial Ardant Frères, Limoges. C’est la trajectoire pleine de rebondissements d’un intrépide captif nègre nommé Makandal, résistant viscéral à la condition de bois d’ébène à lui promise par ses razzieurs « havanais », respectivement nommés Gomez et Alvarez.

On ne résiste pas à la tentation de faire un rapprochement avec l’illustre personnage historique de Saint-Domingue, qui inaugura les grandes révoltes de Nègres dans la seconde moitié du XVIIIè siècle ; au risque de succomber à l’anachronisme, puisque le Mankandal du récit de Denangé semblerait être du XIXè siècle[1].

Pourtant ce récit engage l’imaginaire vers ce qu’aurait pu être la vie de François Makandal depuis les côtes atlantiques africaines, où il aurait été kidnappé, jusqu’au seuil de son entrée fracassante dans l’histoire des résistances nègres à Saint-Domingue. En effet, François Makandal n’est vraiment connu qu’à partir du moment où il organise des incendies de plantations et autres tentatives d’empoisonnement des colons de Saint-Domingue ; tandis que sa vie avant cette période est très peu documentée.

Or, l’histoire du Makandal du récit de Denangé jette un pont entre les Deux-Rives, débutant en Afrique où ce personnage est kidnappé avec d’autres pour être déporté en Amérique, d’où il s’évade pour regagner l’Europe. C’est à Londres, alors qu’il préparait activement, avec son compagnon Yao, son retour définitif en Afrique que Makandal aurait été à nouveau kidnappé par l’un des négriers auxquels il avait échappé.

On rapporte ci-après les principaux épisodes de cette odyssée rocambolesque où nous transporte un certain Makandal vers l’illustre autre. Et s’il s’agissait du même personnage, à deux époques distinctes de sa vie si extraordinaire ?



Par KLAH Popo



[1] Ce point n’est pas complètement acquis, car lors du séjour de Makandal à Londres, la monnaie britannique alors en vigueur était la Guinée (p.111). Or, cette monnaie a été frappée de 1663 jusqu’en 1813 ; si bien que son odyssée pourrait être antérieure au XIXè siècle. Cela dit, cet unique indice numismatique ne permettrait pas de trancher dans un sens ou dans l’autre.