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Cosmo-graphies soudaniennes de Youssouf Tata Cissé

La notion de personne en Afrique NoireDans sa magistrale contribution au colloque international du CNRS 1971 sur « La notion de personne en Afrique Noire[1] », Youssouf Tata Cissé a livré quelques clefs de compréhension des « Signes graphiques, représentations, concepts et tests relatifs à la personne chez les Malinké et les Bambara du Mali[2] ». Un travail exceptionnellement riche d’enseignements, dont on peut regretter vivement que, 40 ans après sa publication, il demeure encore presqu’entièrement inconnu des milliers d’étudiants nègres des universités françafricaines du « Pré-Carré » ; ces dernières étant occupées à les rendre toujours plus étrangers à une connaissance ancestrale de soi en tant qu’Africains. Que d’usines à fabriquer des générations d’élites aliénées ! Continue reading Cosmo-graphies soudaniennes de Youssouf Tata Cissé

Egyptian An African Language Fondamentally

Ernest Alfred Wallis BUDGE a publié, en 1920, l’un des plus importants dictionnaires hiéroglyphiques de référence à ce jour : An Egyptian hieroglyphic dictionary – With an index of English words, king list and geographical list with indexes, list of hieroglyphic characters, Coptic and Semitic alphabets, etc.

Dans sa longue et si instructive introduction du premier tome, l’auteur consacre une section – dont le titre est repris ci-dessus – à la question de l’origine négro-africaine de la langue Mdw Ntjr[1]. On rapporte ici avec délectation quelques extraits d’une prise de position aussi courageuse contre le chamito-sémitisme triomphant de son époque, subrepticement déguisé désormais en afro-asiatisme parfois hargneux ; toujours aussi infécond… (cf. Théophile Obenga : Le « chamito-sémitique » n’existe pas[2] ») Continue reading Egyptian An African Language Fondamentally

Kmt, monothéisme, polythéisme : une mystification !

On parle de monothéisme à propos d’une religion ne reconnaissant qu’un seul « Etre Suprême » ; dont le nom dans certaines religions est « Dieu », le « Créateur du ciel et de la terre ». En revanche, le polythéisme définit l’attitude d’une religion qui reconnaîtrait plusieurs êtres suprêmes ; religion qui par conséquent attribuerait simultanément plusieurs causes ultimes à la vie. De fait, l’une des plus grosses escroqueries intellectuelles de l’égyptologie consiste en la question spécieuse du monothéisme ou polythéisme à Kmt. D’aucuns égyptologues prétendant que Kama était une civilisation polythéiste, tandis que d’autres – et  parfois les mêmes – affirment que le monothéisme est une invention du Fari Amon Ntuapo IV, alias Akhanty (dont le règne est estimé de 1372 à 1355 avant l’ère chrétienne). Pourtant, la croyance en un « Etre Suprême » n’a rien d’exceptionnel, car c’est le cas dans toutes les religions documentées. Continue reading Kmt, monothéisme, polythéisme : une mystification !

Les Basa et les Pharaons : une affaire de famille !

Dans sa thèse de doctorat soutenue en 1997,  Ndigi Oum met en évidence de nombreuses similitudes culturelles entre « les Basa du Cameroun et l’antiquité pharaonique égypto-nubienne[1] ». Un travail d’une exceptionnelle fécondité, dont on regrette vivement qu’il n’ait pas (encore ?) été publié par une maison d’édition panafricaniste, à destination des étudiants et autres lecteurs panafricains. La perspective de l’auteur s’inscrit expressément dans le cadre de l’historiographie antadiopienne, avec ce que cela suppose de rigueur méthodologique et de compétence pluridisciplinaire. Continue reading Les Basa et les Pharaons : une affaire de famille !

Le Vodu, du point de vue d’un Tô Bokô

Tous les ouvrages sensés faire autorité en matière de vodu ont été écrits par des étrangers, qui ne pratiquent pas cette activité cultuelle ; à quelques rares exceptions près. Parmi ces experts étrangers d’une pratique qui leur est si étrangère, il y a Bernard Maupoil (un administrateur colonial !), Albert de Surgy, Roger Brand, et Pierre Verger devenu « babalawo, prêtre de la géomancie Afà chez les Yoruba ». Presque tous ne parlent aucune des langues des adeptes africains du Vodu ; et sont donc proprement incultes du point de vue des locuteurs de ces langues. A-t-on idée de s’ériger en spécialiste de la culture française, lorsqu’on ne sait ni lire ni parler un traître mot de français !? Continue reading Le Vodu, du point de vue d’un Tô Bokô

Mulongi, une démarche sociologique afrocentrée

Certes, en chaussant des « lunettes de Blancs » pour observer les phénomènes sociétaux négro-africains, on peut interpréter ces phénomènes d’une manière différente des Blancs ; pourvu que l’on s’affranchisse de la croyance en la « suprématie blanche » et de son corollaire, la « primitivité nègre ». Mais, les préoccupations afrocentriques vont au-delà de ce premier degré d’émancipation épistémologique, en posant la nécessité impérieuse de confectionner soi-même ses propres lunettes – faites d’éléments issus des réalités négro-africaines elles-mêmes – qui permettent de voir autrement le monde en général, et particulièrement l’Afrique. Ainsi, plus qu’une émancipation théorétique, l’afrocentricité vise une Renaissance épistémologique panafricaine. Continue reading Mulongi, une démarche sociologique afrocentrée

Asε, l’Ancêtre-Mère africaine

Archétype féminin

Asε (Ȝs.t) est le nom de la « Belle Négresse » que les Grecs appelaient « Isis » ; une figure emblématique millénaire des institutions et pratiques spirituelles négro-africaines. Attesté en Afrique dès le IIIè millénaire avant l’ère européenne, ce nom d’Asε a proliféré sous diverses formes dans les langues africaines contemporaines, notamment : Asa, Aïssa, Aïssata, Aïssatou, Astou, Sita, εssy. En outre, Asε est la soeur de Nabintou (ou Nephthys en grec). Continue reading Asε, l’Ancêtre-Mère africaine

Ta Ra Na : L’Amérique antique est une Ethiopie !

Ivan Van Sertima est probablement le plus célèbre des auteurs ayant travaillé sur la présence négro-africaine en Amérique « Précolombienne », notamment grâce à son fameux They came before Colombus. Dans l’univers académique francophone, a fortiori africaniste gaulois, cette perspective historiographique est quasiment interdite au profit, entre autres, d’élucubrations négrophobes sur la « politique du ventre ».

Pathé Diagne en a fait un domaine d’étude de prédilection[1], à partir d’une recherche initiale qui avait pour objet de retrouver les traces probantes du fameux voyage transatlantique qu’aurait effectué en 1312  Mansa Bakari II, le prédécesseur de l’illustrissime Mansa Kankou Mousa[2]. Aussi, comprend-t-on que sa carrière universitaire de chercheur se soit déroulée loin des officines africanistes françafricaines ; essentiellement aux Etats-Unis (Harvard, UCLA, etc.). Continue reading Ta Ra Na : L’Amérique antique est une Ethiopie !

Ahmet et Nuriyé : esclaves nègres en Turquie

Mustapha Olpak, le petit-fils turc d’un couple d’esclaves africains de l’Empire Ottoman a écrit une biographie de sa famille[1]. C’est le premier ouvrage de ce genre relatif à la vie d’esclaves africains en Turquie, comparativement aux 600 récits d’esclaves nègres documentés aux Etats-Unis ; d’où son importance inestimable en matière d’historiographie du Yovodah. Continue reading Ahmet et Nuriyé : esclaves nègres en Turquie

Le Code de l’investissement ivoirien est une trappe à sous-développement

Une relique coloniale

Le Code de l’Investissement est un document que trop peu d’Ivoiriens connaissent ; pourtant c’est l’un des plus importants obstacles institutionnels au développement autocentré de la Côte d’Ivoire. Il s’agit d’une loi regroupant un certain nombre de dispositions sensées encourager les investissements, aussi bien des opérateurs économiques nationaux que des étrangers.

D’un point de vue théorétique, ce Code est le descendant de l’Exclusif[1], du Code de l’Indigénat, et surtout du Pacte Colonial[2], au nombre des dispositifs juridiques d’exploitation économique des anciennes colonies africaines par leurs métropoles coloniales. Entré en vigueur pour la première fois en 1959, le Code de l’Investissement visait, au fond, à préserver la quasi immunité fiscale et douanière dont bénéficiaient en Afrique les entreprises coloniales françaises ; lesquelles recevaient même gratuitement de la main d’œuvre locale réquisitionnée par les autorités colonialistes, sous le criminel régime du « Travail Forcé »[3]. Continue reading Le Code de l’investissement ivoirien est une trappe à sous-développement