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Economie politique afrocentrée

 

I/ ECONOMIE POLITIQUE : QUELQUES DEFINITIONS

Economie : L’activité sociale de production de valeur d’échange et de consommation de valeur d’usage, en vue de la reproduction matérielle collective. => Pas d’économie sans collectivité(s) humaine(s). => un homme seul sur son île vit en autarcie, pas en économie : il produit pour lui-même, mais n’échange avec personne. Or, produire, consommer et échanger sont trois process fondamentaux de ce que l’on nomme économie.

Besoin économique : C’est l’expression économique du désir d’obtenir ou de posséder un bien ou un service. Un besoin est dit « économique » s’il est exprimé dans le cadre d’une confrontation marchande de l’offre et de la demande.

Ex. : Désirer son conjoint pour des relations sexuelles, ce n’est pas exprimer un besoin économique ; en revanche, solliciter les prestations sexuelles d’une professionnelle, c’est exprimer un besoin économique.

Valeur d’usage : mesure de la capacité d’un bien ou service à éteindre un besoin déterminé chez le consommateur.

Valeur d’échange : mesure de la capacité d’un bien ou service à être accepté contre d’autres biens ou services, ou encore contre de l’argent.

NOTA : un producteur ne produit pas que de la valeur d’échange, notamment lorsqu’il est le consommateur de sa propre production ; en partie ou en totalité. Plus généralement, un bien ou un service possède simultanément une valeur d’usage et une valeur d’échange.

Monnaie : On appelle système monétaire un ensemble de dispositions réglementaires (ainsi que les acteurs qui les mettent en œuvre) permettant de quantifier la valeur d’échange ; les outils servant à cette quantification étant appelés « monnaie ». La monnaie est donc ce qui sert à mesurer la valeur d’échange d’un bien ou service.

Economie politique : C’est l’activité économique (telle que définie ci-dessus) considérée du point de vue du pouvoir public, c’est-à-dire l’intervention publique en matière économique visant à procurer les meilleures conditions générales de reproduction matérielle collective.

Politique économique : L’ensemble des moyens d’intervention publique, ainsi que leur mise en œuvre (cohérente) sur une période donnée, est ce qui se nomme Politique économique.

 

Acteurs et vecteurs de l’économie

Une première approximation de ce qu’est l’économie nous met en présence de trois acteurs clefs : le producteur, le consommateur et le pouvoir public. La nature des relations entre ces trois acteurs détermine la configuration du système économique.

En fait, un quatrième acteur n’est pas à négliger : on peut l’appeler « acteur exogène », ou les interventions de divers protagonistes étrangers dans les rapports noués entre producteurs, consommateurs et pouvoir public. Le système endogène est dit « économie fermée », tandis que la prise en compte des protagonistes étrangers conduit à une « économie ouverte », voire béante…

Quel que soit le nombre des acteurs (3 ou 4), les relations nouées entre eux s’opèrent généralement par le biais de la monnaie (du système monétaire). Ainsi, la monnaie est le vecteur par excellence des échanges entre acteurs économiques. Toutefois, le don ou le troc sont également des vecteurs d’échange économique. En effet, un ensemble d’acteurs peut s’accorder sur la règle (écrite ou non) selon laquelle chacun est disposé à donner les quantités excédentaires de ce qu’il possède ; en contrepartie du droit de recevoir une part de ce que les autres co-acteurs auraient de surplus.

Les différents vecteurs de l’échange (monnaie, troc, don, etc.) peuvent coexister dans une économie ; leur complémentarité étant susceptible d’optimiser les opportunités d’échanges et d’enrichissement mutuel des protagonistes.

 

Economie occidentale

L’économie occidentale, telle qu’elle s’observe, est la conséquence réelle d’une conception déterminée de l’économie. Cette conception peut être caractérisée comme suit :

–    Les acteurs économiques sont des monades, qui agissent toujours exclusivement pour leur propre compte ; à la recherche d’une satisfaction matérielle ou pécuniaire maximale ;

–    Le cadre axiologique des échanges économiques est celui de la protection et promotion de la propriété privée desdites monades ;

–    La mise à disposition des signes monétaires dépend quasi-exclusivement d’une minorité d’acteurs financiers privés ; c’est-à-dire une oligarchie de Maître-de-la-Monnaie ;

Dans une telle configuration économique marquée par l’hypertrophie de la propriété privée, par la mystique de l’individu Propriétaire-Roi, l’intervention publique est idéologiquement suspecte, insidieusement circonscrite, voire stratégiquement émasculée. L’impuissance économique du pouvoir public, l’inefficacité chronique de l’action économique de l’Etat, est savamment orchestrée, notamment à travers la privatisation du pouvoir de battre-monnaie et son corollaire, l’endettement-boulet (ou déficit public abyssal)…

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